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Le blog de Nounedeb
Articles récents

OCTOBRE 1

4 Octobre 2011 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #METEORIQUES

 

Des lanières de brume ondulaient à hauteur de phares comme rubans de gymnastes.   Posée sur le chemin, la chouette d’Athéna m’a fixée, m’intimant l’ordre muet de m’arrêter. Alors elle a raffermi sa prise, une petite proie, et disparu d’un vol ample et silencieux.

Regard prégnant de chouette

Où flottent des rubans de brume

Pour un envol vers l’au-delà.

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DE FIL EN AIGUILLE

3 Octobre 2011 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ATELIER D' ECRITURE

 

Tricôtine, la petite main, ne veux pas entendre parler de couture. Ca m'arrange, je n'aime guère, et si je n'ai rien fait pour le poème du jeudi, qu'elle me pardonne, c'est que je suis allée aiguiser mes neurones à Pau, auprès des "Papous".

 

Il avait perdu le fil de ses pensées et avait les nerfs en pelote, à cause de ce tissu de mensonges débité par le cuistot à propos d’une mirobolante recette de potage aux perles du Japon. Plutôt que de se mettre du coton dans les oreilles pour ne plus l’entendre, il avait tourné le bouton de la  radio au maximum. « Il ferait mieux de jouer aux dés, le patron, pour se détendre », pensait le cuistot qui, armé de son tranchoir, pour débiter une pièce de bœuf, failli se couper un doigt en apprenant par les infos que son frère venait de réussir l’ascension de l’Aiguille du Midi, par la face nord -  en plein hiver.

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RONDEAU POUR OCTOBRE

2 Octobre 2011 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #METEORIQUES

 

En Octobre, je voudrais faire rimer cinabre

Avec ambre, avec ocres ; avec des saveurs denses.

Une envie de marcher dans la forêt. Les arbres

Me sont frères. De l’humus monte un parfum : naissances.

 

Octobre, je voudrais faire rimer de l’ambre

Avec le grain des glands, avec les bogues rousses.

L’écorce est rêche sous mes doigts, ou douce. Mais l’ombre,

Protectrice, inquiétante : le plaisir et la frousse.

 

Octobre, hélas, tu rimes avec rimmel qui coule,

Parce qu’il a plu, parce que je pleure chaque jour.

Tes grands vents ont soufflé la mèche de l’amour.

Elle fume encore chaque matin de brume. La houle

 

Dans les houppiers détache une par une des feuilles.

On dirait le duvet de grands oiseaux nocturnes.

Octobre, j’ai envie de chausser des cothurnes,

Me parer de grelots, Polichinelle fille,

 

Et faire la folle, Octobre, une dernière fois

Avant qu’emmitouflée au coin du feu, je veille

En me brûlant les doigts aux marrons que l’on grille.

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MELANCOLIE VARIATION 4

28 Septembre 2011 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #IN PARTIBUS

in partibus

 

Sombres émulsions

D'émotions.

Velours poignant d'un pessimisme

Frangé de rires.

Ombres inquiétantes et légères

Comme celles d'une éclipse.

 

                                                                                                                              

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REGARD DE SEPTEMBRE

26 Septembre 2011 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #METEORIQUES

 

Une falaise ocre creusée d’ombres.

Au dessus, des pins, parasol et maritimes.

Des chênes verts.

Au pli avec la plage de grands platanes.

A peine roux.

Il n’y a pas d’oiseaux de mer,

Des enfants piaillent. 

Une petite vague brise élégamment

Laissant quelques remous.

Sable et mica.

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DANS LE TEMPS

24 Septembre 2011 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #MEDITATIONS

 

Dans le temps déplié

La faucille de lune

Moissonne les comètes.

Dans le repli du temps

Quelque chose qui veille;

Un lien qui tout retient.

Dans le temps chiffonné

L'effroi éparpillé,

Quelque chose qui veille

Et qui moissonne en moi

La queue de la comète. 

 

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LE 22 SEPTEMBRE

22 Septembre 2011 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ATELIER D' ECRITURE

 

Le 22 Septembre, vois-tu, Moog, c’est trop tôt.

C’est trop tôt, je l’espère, pour mettre soigneusement

Des papiers chiffonnés, et dessus des brindilles,

Restes d’arbres élagués dans le fond du jardin.

Il est trop tôt encore pour y mettre du bois

Plus ou moins odorant : prunier, figuier, laurier

Ou encore l’olivier, et puis de grosses bûches.

J’attends des jours plus courts,bourrasques de Novembre

Pour craquer l’allumette. Et peu de temps après

Crépitements, jeux d’ombres et lumières mouvantes

Égaieront la maison. Près de la cheminée,

Une pensée pour toi – quiétude partagée…

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AU POULPE...

20 Septembre 2011 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #MEDITATIONS

 

Au poulpe écartelé,

La douleur octuplée,

Deux cents valvules déployées,

- Sensibilité crucifiée ?

Sous les fourches caudines de la mort

Passe la vie.

Le poulpe épanoui

Ses huit pétales déployés

S’interroge-t-il aussi ?

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TOUT BLEU

19 Septembre 2011 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ATELIER D' ECRITURE

Moog nous propose de voir la vie en bleu... mais sans le dire, en aucune langue, et en 300 signes! J'en suis verte! Je n'ai pas compté...

 

Quand j’ai mélancolie

Quand j’ai du vague à l’âme

J’écoute un bon saxophoniste.

Quand le froid est très vif

Quand mon sang se retire

Je bois du thé dans un vieux Delft.

Quand je rêve du haut Nil,

Quand la Mer Rouge m’inspire,

Je n’en oublie pas les requins.

Quand j’ai mélancolie,

Quand j’ai du vague à l’âme

Je rêve du ciel et de la mer.

Quand j’ai mélancolie,

Quand j’ai la vie en pleurs,

 J'ai les larmes lapis-lazuli…

évocation de la note bleue, de la faïence de Delft, des requins peau-bleue, du Nil bleu, du froid qui bleuit les lèvres et les doigts, de tous les bleus du ciel, de la mer, de la terre…

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RIMES IMPOSEES

17 Septembre 2011 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ATELIER D' ECRITURE

Ces rimes étaient imposées : chanson-gazon, fraises-treize, Champollion-camion, Gisèle-gazelle, bécasse-tracasse, miroir-tiroir, gang-boomerang,  à utiliser librement.

(chez « les papous dans la tête »)


Oyez, oyez, cette chanson,

L’histoire de la pauvre Gisèle

Qui croyait aimer un maçon,

- C’était un chasseur de gazelles.

 

Elle était cueilleuse de fraises,

Il jouait du rugby à treize.

Il se prenait pour Champollion,

Elle aurait voulu un camion.

 

Un jour la traita de bécasse –

« Regarde-toi dans un miroir ! »

 Faudrait pas que ça vous tracasse,

Mais elle sortit de son tiroir

 

Un os, un fémur de gazelle

Profilé comme un boomerang.

Lui lança à la tête, Gisèle,

Et elle décapita un gang !

 

Oyez, oyez, cette chanson,

L’histoire de la pauvre Gisèle

Qui croyait aimer un maçon,

C’était un gangster infidèle.

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