atelier d' ecriture
LA RUE ETAIT...SONNET.
Les "Impromptus littéraires" proposent cette semaine de parler d’une rue:
C’est une rue un peu particulière puisque nous vous demandons de commencer impérativement votre texte, en prose ou en vers, par : La rue était étroite, longue, humide et obscure.
La rue était étroite, longue, humide et obscure...
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DEFI 105 LA TOILE SE DEVOILE
C'est le défi que nous lance Brunô, qui a troqué la plume pour le pinceau, restant toujours notre Amiral.
Le peintre et son modèle. Balthus.
À partir de cette toile du peintre BALTHUS, donnez libre cours à votre imagination, racontez votre histoire en prose ou en poésie en utilisant un ou plusieurs éléments ou personnages du tableau,en démarrant ou terminant votre texte par cette scène, en cherchant à retranscrire ce qu'a voulu exprimer le peintre...Les choix sont multiples, ouverts et libres.Bonne création !!!!!L'Amiral Ô
Je vois; les pommes de Cézanne
Et la fenêtre de Vermeer
Mais à droite, et c'est sinistre
Une pièce comme un huis-clos
Des objets en trompe-l'œil.
Un doux visage florentin
Aux grandes jambes
Traînant comme la queue d'un loup.
La chevillette ne cherra pas.
Perrette rêve regardant des images
Elle a posé le pot au lait
Près de l'escabeau teint de rouge
C'est que le personnage debout
Un plat fantôme de papier
Est peut-être bien Barbe Bleue.
POEME DU JEUDI 13 JUIN
Pour Eglantine-Lilas, qui nous propose:
La campagne, la nature, les arbres, les petits oiseaux etc ...
Quand j'aurai mis la graine en pot,
Quand une tige aura poussé
Je mettrai l'arbre dans la terre.
Lui chanterai, les yeux ferlés,
Quelques berceuses, à demi-mots.
Quand la cime atteindra le ciel
Je suspendrai à son houppier
Un hamac en fils de la vierge.
On verra fleurir des larmiers
Les abeilles en feront leur miel.
DEFI 104
Je participe aux défis un peu en pointillé. Pour me rattraper, j'offre à Eglantine-Lilas deux textes.Le premier est un petit conte,en partie véridique,écrit il y a assez longtemps,lorsque j'ai fait refaire le toit.J'ai gardé le nom des artisants...
Puis un poème qui m'est venu hier pendant que je jardinais.
Histoire de la poule de monsieur Seguin
A Meschers il y a un feu. Au rouge, on s’arrête à côté de la caserne des pompiers. Au vert, on passe devant une maison aux volets verts. C’était la maison de monsieur Seguin. Monsieur Seguin était potier, il faisait des pots, des plats, des pichets, des assiettes, émaillés et cuits.
Un jour, monsieur Seguin, levé de bon matin et de bonne humeur, grâce à un coq chanteur du voisinage, eût une idée. Pour remercier ce fidèle réveille-potier, il décida de lui offrir une poule. Oh, pas une vraie, bien sûr, qui aurait mêlé ses cot-cot disgracieux aux flamboyants cocoricos. Non, une poule en terre cuite. Justement, dans un coin un peu sombre de son atelier, et maintenue humide par une serpillière, il lui restait une boule de fine argile gris-bleu, dont il ne savait que faire.
Il prit la boule de ses deux mains et la lança d’un geste vif sur le tour où elle vint se coller juste au milieu. Il s’assit alors devant le tour et frout, frout, frout, lança de ses pieds le mouvement jusqu’à ce qu’il tourne à la bonne vitesse. Bien calé sur son tabouret, il approcha ses deux mains de la boule et la pressa délicatement, en faisant sortir un jus sirupeux, comme d’un fruit.
En même temps, là-haut, chez moi, près du moulin, monsieur Lamoureux finissait de poser des tuiles neuves sur le toit. Il en était aux faîtières, les scellant avec soin car, comme le dit le proverbe : « à bonnes faîtières, bon hiver ».
Pendant que monsieur Seguin tournait, pressait, modelait, monsieur Lamoureux, la truelle en l’air, positionnait délicatement la dernière tuile du pignon, celui qui regarde vers Talmont, quand le « bang » d’un avion à réaction…ou le « pan » d’un chasseur…ou le « couac » d’une grenouille…le fit sursauter. Bref, un pâté de mortier imprévu vint tomber au milieu de la tuile. « Merde ! » dit monsieur Lamoureux.
Juste à ce moment, monsieur Seguin a terminé la poule. Il a passé un fil au ras du tour pour la décoller. Il la prend entre ses mains, la presse un peu trop fort, le jus gluant fait le reste : la poule lui échappe. « Merde ! » dit monsieur Seguin.
La poule file par la porte grande ouverte comme un boulet de canon, file au dessus des champs de tournesol et ploc, se colle sur le pâté de mortier en haut du toit, avant qu’aucun des deux n’ait déjà refermé la bouche.
Depuis lors, une poulette gris-bleu veille sur ma maison, d’un œil guettant la Dame Blanche du marais*, de l’autre cherchant un coq charmant.
* D'une BD de Pierre Dumousseau: "La dame blanche de Talmont".
Petit coq embroché au piquant de l'église
Que ne chantes-tu d'un gai cocorico
La demie de chaque heure?
Petit coq embroché là-haut
Vas-tu par les nuits de croissant de lune
Conter fleurette
A la poulette
Qui t'attend, à l'épi de mon toit?
Petit coq, tristement embroché,
Pour l'éternité?
DEFI 102 LES GLANEUSES
Les célèbres "Glaneuses" de Millet.A vous de faire parler le tableau, nous demande Jill Bill:
"Les glaneuses" de Millet
«On voit bien que l'artiste,
Millet,
N'a jamais connu la misère.
Il n'a jamais glané de grains de blé.
Et nous voilà, le dos cassé pour l'éternité…
Comme j'aimerais m'asseoir
Un seul instant au bord du cadre,
Vous regarder, vous qui,
Dans le musée passez, sans nous voir,
Vous contentant du titre, pour dire plus tard:
-J'ai vu "les glaneuses de millet".
Du millet. Glaner du millet!
Vous me faites rire! Aïe, ma sciatique!»
DEFI N° 100 "MOTS DE TÊTE"
Pour la 100 ème et pratiquement 3 ans de capitainerie je vous propose de vous pencher sur les "Môts de Tête"en hommage à notre amiral Brunô !
Chère Tricôtine les mots de tête
Me font souffrir comme une bête
Je me ferai anachorète
Après avoir fait la fête
Pour Brunô, passé comme une comète.
DEFI 99 : "LA CRAVATE"
Voici le défi que nous propose ABC: En quelques vers, vous parerez votre poisson d'avril d'une cravate:
Un poisson polisson
Qui n'était ni plat ni saumon
Décida
On ne sait pourquoi
De faire le beau au fond de l'eau.
Il rêvait de porter cravate
Mais ne trouva qu'une savate.
Se moquant de ce distribil
Il se déclara d'Avril.
POUR LE DEFI 98. LANGAGE DE FLEURS
On dit que les fleurs ont un langage, mais qu'en font-elles quand elles sont au jardin? Imaginez un dialogue entre les fleurs de votre choix.
Je t'offre ce bouquet champêtre, Quichottine.
Moi, dit l'acacia accéré,
On me mange en beignet
Mais je dois vous l'avouer:
Je suis un robinier.
Moi, dit la violette, à Toulouse
On me confit avec du sucre.
On me fume, dit le pavot,
Mais ne le dites pas trop haut.
Et moi, dit le jasmin, je parfume le thé.
Timide, la fleur de courgette
Avoue se faire farcir.
Mes pétales parfumés, dit la rose,
Font de bonnes gelées.
Et moi, dit le lilas en rosissant,
Quelqu'un égraine mes fleurs
Dans ses salades mélangées
Car…toutes les fleurs qui ne sont pas poison
Se mangent en toutes saisons.