in partibus
OU SONT
Où sont les coquelicots d’antan ?
L’émir se mire dans la mare
Du sang des orange outans
Qui croulent de cimes en semoule
Barbapapa d’ayatollah
Où sont les coquelicots d’antan ?
TOMBAIENT...
Tomberaient de l'arbre de la crémation
Des massepains glacés d'effroi
Qu'on réchaufferait dans ses mains
Pour les sûrir
D'un sourire
A siffler un clapotis de lune.
LA MARIEE
La Mariée était blanche
Cernée de croque-morts.
La Misère était grise
Parmi des gens très bien.
Mariée château de sable
Rongée par des garçons.
Misère aveugle et muette
Slamant sur ses savates.
Mariée se roule, jette du sable
Dans les yeux éteints de Misère.
Pour quel sommeil, pour quel remord ?
Leur sort est celé dans la Mort.
MELANCOLIE VARIATION 4
Sombres émulsions
D'émotions.
Velours poignant d'un pessimisme
Frangé de rires.
Ombres inquiétantes et légères
Comme celles d'une éclipse.
GRIMPER...
Grimper jusqu’à la mort
En s’arrachant les ongles
Aux parois de la vie.
Couler jusqu’à la mort
En ayant perdu pied
Dans le fleuve de vie.
Nourrir jusqu’à la fin
La flamme de la vie
Pour l’étreindre soi-même
Avec son dernier souffle.
TROUS NOIRS
Contrastes amoindris en moiteurs colorées
Vertige au bord du trou quand la lie est lapée
Un aimant noir morbide
Pourquoi la vie plutôt que rien attrait du vide
Intérieur flou, un trou, vertige mou
Ca tacle noir tout l’monde s’en fout
Faudrait écraser du talon, qu’ça gicle
Hisse les narines hors du trou, renâcle
Éclats de pépins noirs jeunes pousses fauchées
Contrastes augmentés de senteurs frelatées.
ESSE
Je n’aime pas les rimes en esse.
Il y a là trop de mollesse.
En guise de chute de reins, tombé de fesses.
Alors surtout pas poétesse.
D'UN PAS LOURD
D’un pas lourd de ptérodactyle
J’ai su danser un anapeste.
Mes griffes n’étant pas rétractiles
J’ai troché dans l’iambe. Peste !
Le dactyle alla l’amble.