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Le blog de Nounedeb

anthologie alleatoire

POEME DU JEUDI POUR CROQUEURS DE MOTS

21 Novembre 2013 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ANTHOLOGIE ALLEATOIRE

Un poème du jeudi pour "Croqueurs de mots"

Tout d'abord un poème aztèque, écrit avant 1519, arrivée des conquistadores:

La cité s'étale en cercles de jade...

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PHILIPPE FORCIOLI

5 Septembre 2013 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ANTHOLOGIE ALLEATOIRE

Un texte de Philippe Forcioli, à lire ici

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POEME POUR LE JEUDI 1 AOÛT

1 Août 2013 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ANTHOLOGIE ALLEATOIRE

De Pierre Lepère:

"Le Locataire de nulle part" Éditions de la Différence.

Enfermé par la nuit

Dans des périphéries

De mélancolie bleue,

Banlieues de féeries.

Il voudrait tellement

S'abandonner enfin

Au rouet d'un sommeil

Perdu dont il a faim!

Testament interlope,

Monologue voyou,

Balbutiés sous le ciel

De lit des antipodes.

Sous les drapeaux en berne

De cette nuit trop lourde,

Il se tient immobile

Dans l'oubli qui le cerne.

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PHILIPPE FORCIOLI

25 Juillet 2013 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ANTHOLOGIE ALLEATOIRE

tu bégaies un langage de la terre et du cœur

à la femme cachée dans le secret des nuits

à la puissante voix qui t'appelle et te brise

pauvre bœuf cloué à ta charrue de peines

et pauvre âne battu par la loi des nantis

chante

chante comme on pose une main fraîche

sur le front brûlant d'un enfant

il n'y est pas le paradis sur terre

certainement un certain regard

qui fait qu'un cauchemar révèle l'espérance

lucarne d'innocence

chante

chante simplement les épouvantes et les merveilles

d'enfance regardée

"Routes de feuilles" chez G. Berthezène, libraire-éditeur

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EDOUARD GLISSANT

30 Mai 2013 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ANTHOLOGIE ALLEATOIRE

Voici un texte d'Edouard Glissant, tiré de "le sel noir" (Poésie/Gallimard)

 

PAYS

   Dans l'allée au sud des terres. Dans le gel salé du matin. Dans l'énergie d'argile à terrer ce destin. Dans la caducité des plats de paume. Dans la voix d'infini par les déserts les trombes. Dans l'écho sans onde ni fracas. Dans la mendicité. Dans une plaie au profond des verts sombres. Dans la boue descellant les bambous de ciment, et dans un vieillard nu veillant l'éclair toute une nuit. Dans un corps mort dessouché aux bennes. Dans la reptation. Dans un conducteur fou quittant son tracteur blême. Dans la préciosité. Dans la gueule d'un poisson politique et qui ment. Dans l'affre au coeur des roches ton plein coeur. Où toute terre t'est venue.

 

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ST. JOHN PERSE

9 Mai 2013 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ANTHOLOGIE ALLEATOIRE

Jill Bill me donne l'occasion de proposer un autre extrait de "Oiseaux" de St. John Perse, qui rend hommage au peintre Georges Braque. (Pléiade Gallimard)

 

Oiseaux de Braque, et de nul autre... Inallusifs et purs de toute mémoire, ils suivent leur destin propre, plus ombrageux que nulle montée de cygnes noirs à l'horizon des mers australes. L'innocence est leur âge. Ils courent leur chance près de l'homme. Et s'élèvent au songe dans la même nuit que l'homme.

Sur l'orbe du plus grand Songe qui nous a tous vus naître, ils passent, nous laissant à nos histoires de villes... Leur vol est connaissance, l'espace est leur aliénation.

 

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JACQUES ROUBAUD

2 Mai 2013 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ANTHOLOGIE ALLEATOIRE

Un poème de saison:

" L'escargot" de Jacques Roubaud dans

"Les animaux de tout le monde" chez Seghers.

 

Il passe comme un paquebot

Dans l'herbe tremblante de pluie

Quand les araignées essuient

Leurs toiles car il fait beau

 

J'ai toujours aimé l'escargot

Son pas frais luisant et sans bruit

Sa navigation dans la nuit

Le long des murs, vivant cargo

 

On en retrouve le sillage

Le matin, brillant au soleil

Où va l'escargot, qui voyage

 

Dans le noir cornes en éveil?

En haut du fenouil, en équilibre

Il médite sur les étoiles libres.


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PABLO NERUDA

28 Mars 2013 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ANTHOLOGIE ALLEATOIRE

Et en hommage au beau texte de Carole Chollet-Buisson sur les pierres, ce poème de Pablo Neruda sur Macchu Piccu:


Morts d'un seul abîme, ombres d'une seule profondeur,

La plus creuse, il arriva qu'à l'échelle

De votre grandeur,

Survint la véritable mort, la plus dévorante

Des morts; et depuis les roches perforées,

Depuis les chapiteaux écarlates,

Depuis les aqueducs en terrasses

Vous vous êtes écroulés, comme dans un automne,

En une seule mort.

Aujourd'hui, l'air vide ne pleure plus,

Il ne connaît plus vos pieds d'argile,

Il avait oublié vos jarres qui filtraient le ciel,

Quand les couteaux de la foudre le dépeçaient.

L'arbre puissant fut mangé

Par le brouillard et coupé par la bourrasque.

Il soutenait une main qui tomba brusquement

Du haut des sommets jusqu'à la fin du temps.

Déjà vous n'existez plus, mains d'araignées, fragiles

Aiguillées, toile embrouillée:

Tout ce que vous fûtes tomba: coutumes, syllabes

Râpées, masques d'éblouissante lumière.

 

Du moins subsistent la pierre et le discours:

La ville qui comme une coupe fut élevée dans les mains

De tous, vivants, morts, silencieux, soutenus

Par une si grande mort, un mur, par une si grande vie, un choc

De pétales de pierres: le rose permanente, la demeure:

Ce récif sur les Andes de colonies glacées.

 

Quand la main couleur d'argile

Devint elle-même argile, et quand les pauvres paupières furent fermées,

Emplies de murs rugueux et peuplées de châteaux,

Et quand tout l'homme se recroquevilla dans son trou,

L'exactitude resta hissée comme une oriflamme:

Le haut lieu de l'aurore humaine:

Le plus haut vase qui contint le silence

Une vie de pierre après une multitude de vies.

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MAX ELSKAMP

21 Mars 2013 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ANTHOLOGIE ALLEATOIRE

 

Extrait de "Sous les tentes de l'exode" Max Elskamp

(dans "Passeurs de mémoire" poésie/gallimard)

 

Île de Tholen, île en rond,

Sur la mer ainsi qu'en voyage,

Île de Tholen, île en blond,

De tous nos jours ici si longs,

 

Verte ou bleue suivant la saison,

Mauve quand passent les nuages,

Île de Tholen, île en rond,

Tous les jours à notre horizon.

 

Île d'hiver, automne, été,

Sur l'eau comme un poisson qui nage,

Levant tel un dos argenté

Les dunes claires de ses plages,

 

Île, où quand ventre crie famine,

C'est nous qui marchons dans la lande,

Pour voir moulins faire farine

Là-bas sur la mer de Zélande,

 

Île ici qui par tous les temps

De vent, de gel ou de bruine,

Comme la vie, ailes tournant,

Moud à chacun pain noir ou blanc.

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PABLO NERUDA

7 Mars 2013 , Rédigé par Nounedeb Publié dans #ANTHOLOGIE ALLEATOIRE

Un soir bleu nous a jeté dans nos envies, ou pas. J'ai envie aujourd'hui de vous offrir ce poème de Pablo Neruda:

 

Ton rire.


Moque-toi de la nuit,

Du jour et de la lune,

Moque-toi de ces rues

Divagantes de l'île,

Moque-toi de cet homme,

Amoureux, maladroit

Mais lorsque j'ouvre, moi,

Les yeux ou les referme,

Lorsque mes pas s'en vont,

Lorsque mes pas s'en viennent,

Refuse-moi le pain,

L'air, l'aube, le printemps,

Mais ton rire jamais

Car alors j'en mourrai.

  (Traduction Claude Couffon et Christian Rinderknect)

 

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