ST.JOHN PERSE
Pour Suzâme, et son défi, ce seront déjà , ce jeudi, les oiseaux. Un autre extrait de St.John Perse, tiré du magnifique recueil "Oiseaux":
Ascétisme du vol!...L'être de plume et de conquête, l'oiseau, né sous le signe de la dissipation, a rassemblé ses lignes de forces. Le vol lui tranche les pattes et l'excès de sa plume. Plus bref qu'un alérion, il tend à la nudité lisse de l'engin, et porté d'un seul jet jusqu'à la limite spectrale du vol, il semble près d'y laisser l'aile, comme l'insecte après le vol nuptial.
C'est une poésie d'action qui s'est engagée là.
NOVEMBRE 2012 1
Chaîne de la pluie
Où les vols des oiseaux
Tissent leurs trames;
Où des feuilles,
Grands vaisseaux désarmés
Sombrent soudain
Ou lentement.
Parfois,
Le vent
Fait de la pluie une portée
Houleuse
D'où les notes s'enfuient
A tire d'air, à tire d'aile.
AUTRES VERTIGES
A Langda
Il y a des trous noirs le soir
A contresens en béances
Il y a des vers tiges
Qui dégoût pillent
Chenilles à tort titillent
Dreadlocks
en pendeloques
Danses transes en abondance
Sans dessous de sens.
POEME POUR LE DEFI 89
"Au pied de mon arbre"
Au pied de mon arbre
Pied marin n'est besoin.
De la chaleur il protège
Mon corps y trouve la fraîcheur.
MIROIR ENVERS ET ENDROIT
Réponse à la proposition de Suzâme pour textoésie et vous.
Aversion du vide?
Vertige du doute?
Cependant oser.
Naître d'un regard
Etre dans ses mots.
POEME POUR LE JEUDI 1 NOVEMBRE
Sur le thème du rendez-vous, proposé par Enriqueta.
Au rendez-vous de la Toussaint
La pluie est là
Et les chagrins.
Les feuilles tombent,
Lents tourbillons.
Au rendez-vous de la Toussaint
Le vent est là -
S'envolent les chagrins.
LÂCHER-PRENDRE
Lâcher pour prendre.
Lâcher pour pouvoir prendre.
Lâcher pour oser prendre
Une prise nouvelle.
Progresser comme un singe
Dans la jungle de vie.
Lâcher - vertige!
Prendre plus loin - bonheur!
Progresse, petite d'homme,
Dans la jungle de vie
Jusqu'au dernier lâcher,
Qui est bien lâcher-prise
Pour un envol -
- Inconnu de la mort.
JAMAIS...
Jamais Prométhée ne mourra
L'aigle avant lui s'épuisera
A vouloir de son bec éteindre
La lumière intérieure
Qui brille de son foie.