atelier d' ecriture
VOISINAGE...
Dan avec ses sandwichs
Me fournit l’image
De mon voisinage.
A gauche le plat dessous du pain
Trompeuse immensité placide
Avec engrais et pesticides.
A droite la croûte.
Ses bosses et ses creux, méplats et reliefs hérissés.
Ca croque, c’est croustillant.
Parfois du monde, parfois pas.
Parfois comme un campement, caravanes, chats et chiens.
Des petits, grands et vieux. De l’accent, de la voix, de la vie.
C’est chaleureux, un peu envahissant. Puis plus rien.
Ca me rappelle à l'ordre. C’est bien.
La vie, c'est varié, c'est mouvant, c'est surprenant.
Au milieu du sandwich, un fin jambon sans gras.
C’est mon jardin.
Chez moi, il faut tout mordre à la fois.
RONDEAU POUR UN WEEKEND A PARIS
Pour la communauté : « Les Croqueurs de Mots »
A la barre du n°58 M'annette
Assises sur le pas de la porte,
Françoise questionne Marie:
-Alors, ce week-end à Paris,
Ca s'est bien passé?
A Paris suis allée, rue de la Butte aux Cailles
Pensais trouver des œufs, entendre des sonnailles,
N’en ai rien vu, Françoise, que bruyante marmaille.
Courant dans tous les coins comme de la volaille.
Rue de la Butte aux Cailles, il n’y avait pas d’œufs.
Ce n’est pas la campagne. A Paris pas de bœufs.
Mais là sur le trottoir, il y a des malheureux,
Et sur les murs des tags, pochoirs talentueux.
A Paris suis allée. Rêvé de Butte aux Cailles :
Un vol d’oiseaux s’égaye, cris dans le ciel brumeux.
Sur un toit, bien planté, un drôle d'épouvantail
Qui les regarde, sourire en coin, silencieux.
J’ai marché en rêvant, rue de la Butte aux Cailles.
Sourire aux lèvres, j’ai croisé des passants heureux.
Je t'emmènerai, Françoise, rue de la Butte aux Cailles.
D'UNE SCULPTURE...
Oeuvre qui m'a conté son histoire, du sculpteur Bruno Catalano,
Il a rêvé.
Il a fixé son rêve dans sa tête.
Il a mis frusques et rêve dans un sac.
Il a pris son sac en main.
De toute sa volonté
Il dit à ses jambes : Allez !
Il est parti.
La peur au ventre.
(j'espère que vous en aurez la photo avec le lien, je
n'ai pas pu la copier)
D'UN ECOSSAIS A SA BIGOUDEN
Pour le 16 Juin, d'un écossais à sa bigouden:
Si vous voulez, my bigouden,
Plutôt que d’aller voir Big Ben
Nous irons chez moi en Ecosse
A pied, à chameau, à vieille rosse.
Je mettrai un kilt en dentelle
Et vous aurez, ma toute belle,
La coiffe en tissu écossais.
Là-bas très haut je lancerai
Un chameau, sur la place publique,
Au concours de force celtique.
Oh, oui, my bigouden,
Plutôt que d’aller voir Big Ben.
LE CHAMEAU ETAIT LANCE..
J’ai trouvé 10 phrases homophoniques (très approximatives…), alors je les ai toutes utilisées :
Le chameau était lancé à fond de train à sa poursuite, furieux, car le chat miaulait, étouffé à demi par le moineau qu’il avait mangé. Le chameau vivait dans le parc d’un château qu’avait loué un couple d’anglais excentriques. Ils ne voulaient plus naviguer car les bateaux allaient penchés. Le ménage était fait, le plumeau était secoué. Pour l’apéritif, le pineau était au frais. Mais l’enfant, qui avait faim, pleurait ; le marmot était grondé par ses parents excédés du retard des invités : leur 2 CV avait flambé ! Pendant ce temps le chameau se régalait parmi les oliviers, les rameaux étaient mangés : Dans le couple les couteaux étaient tirés.
ALLITERATIONS EN BALL
J’ai aussi utilisé le plus possible des mots commençant par le son « ball »
Ces ballots de spectateurs,
Dans un ballet de têtes synchronisées,
Suivent le trajet de la balle :
Allers-retours jaunes sur fond ocre jusqu’ à ce que point s’en suive.
Mais les joueurs, en ballotage, on l’air ballonné. Mangé trop de ballottine ?
L’un d’eux, d’un geste ballique, envoie la balle au ciel !
Le tennis n’est pas un ball-trap !
Il devrait faire son balluchon, sortir, sans ballotade, les bras ballants.
Et l’autre, quel ballus l’a piqué ?
Regardez-le faire la ballerine sur le court !
Ah, le bruit du service qui claque comme un tir aux pigeons,
On voudrait se cacher derrière une balle de foin.
Ces joueurs acrobatiques, de vrais enfants de la balle !
Ils doivent tenir le coup jusqu’à la balle de match,
Car vainqueur et vaincu gagneront bien mille balles.
DEFI EXPLOSIF
Mais, Fanfan, 56, ce n'est pas la Corse, c'est le Morbihan!
L'histoire commence ainsi:
Un soir d'orage ,où le bruit du tonnerre se mêlait à un plastiquage, près de la
maison de Dumè, ....à vous de continuer
Voici les questions:
1- Pourquoi la porte du frigo est-elle ouverte ?
2 - Pourquoi y-a-t-il une chaussure à l'intérieur ?
3- Pourquoi le grand-père est-il couché dans l'entrée ?
4- Que fait le parapluie dans le lit conjugal ?
5- Où est passée la grand-mère ?
6- Pourquoi la bouteille est-elle vide ?
7- Où sont passées les casseroles ?
8 - Qui a dit que c'était impossible ?
9 -Pourquoi lundi ?
10- Que fait le chat chez les voisins ?
Un soir d’orage où le bruit du tonnerre se mêlait à un plastiquage près de la maison de Dumé son chat effrayé avait d’abord sauté toutes griffes dehors sur la grand-mère qui dans un grand cri avait basculé en arrière faisant tomber le grand-père en travers de l’entrée envoyant sa chaussure droit dans le frigo dont la porte était restée ouverte parce que Dumé mort de frousse et de soif avait sifflé une bouteille de pastis pour se donner le courage de faire sauter la bombe artisanale qu’il avait fabriquée avec la batterie de casseroles même que ses copains avaient dit que c’était impossible mais il avait dit que si et il avait mis un parapluie dans son lit pour que sa femme ne s’aperçoive pas de son absence et alors la grand-mère flûte j’ai perdu la grand-mère et puis pourquoi faut-il rendre ce défi un lundi le lundi c’est fait pour se reposer du dimanche et avec tout ça on ne sait toujours pas où il a posé la bombe et bien je pose la plume. J’oublie ! Il s’est enfui chez les voisins (le chat). Point final.
ECRITURE
Ecrire à la souris, taper sur le clavier ?
Je préfère de loin la trace grise et grasse
D’un crayon à papier que l’on peut mordiller,
Saveur d’enfance,
Lui faire, de quelques tours de taille, une jupe andalouse,
Ou la découpe nette de copeaux, avec un canif affûté,
Qui laisse de douces entailles et la mine balafrée.
J’aime aussi mon Rotring, long stylo
A plume biseautée comme un calame,
Et qui ne tolère pas de calligraphie molle.
Mais après, j’aime bien voir mes textes à l’écran.
Ca met de la distance. Je me lis. C’est une autre.
UN JEUDI DANS LE VENT
Grimpons si tu le veux bien Jeanne, à l’échelle de Beaufort :
Force 0, Calme, un kilomètre à l’heure, la mer comme un miroir. 1 nœud.
Force 1, Très Légère Brise, à cinq kilomètres heure, trois rides vont sur l’eau. 3 nœuds.
Force 2, Légère Brise, onze kilomètres à l’heure font quelques vaguelettes. 6 nœuds.
Force 3, Petite Brise, dix neuf kilomètres heure et dix petits moutons. 10 nœuds.
Force 4, Jolie Brise, vingt huit kilomètres heure et troupeaux de moutons. 16 nœuds.
Force 5, Bonne Brise, trente huit kilomètres heure, des vagues et des embruns. 21 nœuds.
Force 6, Vent Frais, quarante neuf kilom, crêpes d’écume surfent les lames. 27 nœuds.
Force 7, Grand Frais, soixante et un kilom, des larmes déferlantes. 33 nœuds.
Force 8, Coup de Vent, soixante quatorze kilom, crème fouettée de vagues et d’écume. 40 nœuds.
Force 9, Fort Coup de Vent, quatre vingt huit kilom, l'écume et les blagues s'envolent. 47 nœuds.
Force 10, Tempête, Force 11, Violente tempête, Force 12, Ouragan, cent dix huit kilom et plus, au moins 64 nœuds de vipères, les emprunts obscurcissent la vue, on ne boit plus rien,
Ah, où est mon clavier, la souris s’est envolée, l’écran gîte, il va sombrer, aah !
Glouglouglou….Mayday! Mayday! Tricôtine! Amira-glougloue....
VETEMENTS DANS LE VENT
Prenez le temps de prendre le p du temps
Avec grâce, arrondissez joliment sa jambe
jusqu'à ce qu'il ait l'air d'un e
Secouez l'air pour en faire du vent
Avec jeanne Fadosi
Quand le vent voit des vêtements
Pendus au fil -il fait beau temps,
Il aime bien souffler dedans
Pour les faire flotter gaiement.
On dirait qu'il joue du trombonne
Avec les manches de Bobonne
Et qu'il s'essaie à l'hélicon
Avec les jambes de pantalon.
Mais si on les laisse longtemps,
La tempête inopinément
Les secoue furieusement.
Il pleut. Il faudra du temps
Pour qu'ils sèchent. C'est râlant...