vibrations
QUE LA POESIE SOIT SEMENCE...
Sur cette idée de Suzâme:
Que la poésie soit semence Demain les fleurs...
J'ai semé des mots
Pour ne pas me perdre
Et j'ai marché sur un tapis de fleurs.
RENCONTRE AVEC ALICE
Pressentir une présence avant que de l’entendre
Alors c’est presque une inquiétude-fugitive-
Presque une angoisse,
Et pas le temps d’être surprise : C’est Alice.
C’est le beau et calme visage d’Alice.
La simplicité, l’aisance, spontanément,
Par le lien des « Croqueurs ».
Un tour du jardin quasi sauvage,
Un modeste repas et une promenade, elle vous l’a raconté
Comme si elle était au pays des merveilles !
RÊ II
Le compositeur Arnaud Petit, était en résidence à Royan pour écrire une œuvre en honneur de l’école de musique qui fête ses 20 ans. Œuvre jouée pour la première fois, par des professeurs de l’école dirigée par Yann Le Calvé, le 23 Juin, inspirée entre autres par l'Egypte.
Un auditorium :
Une boîte, ouverte.
Un tertre, des gens assis dans l’herbe
Et sur des bancs.
Au loin des gosses jaillissent
Et disparaissent
Comme s’ils naissaient de la musique,
Elfes à roulettes.
Grands arbres verts
Où passent des oiseaux.
Le chef en noir monte les bras.
Des sons moirés, voiles chatoyants-
Comme l’écharpe de nuages.
Ou sons roulés coulés comme ces boules
De petits cumulus qui ne parviennent pas
A voiler le soleil.
Il aveugle de biais
Les auditeurs captifs
Ecoutant les musiciens jouer pour la première fois
L’œuvre créée pour eux.
JAILLI DE L'OCEAN...
Suzâme et son "Fragment de vie d'un oiseau" m'a donné l'idée de ce texte. Merci à elle.
Jailli de l’océan,
Phénix souverain
Pour un nouvel envol.
Quand tout sera détruit
Le monde renaîtra
Du pinceau de Magritte.
REPONSE A SUZÂME
Et à son "dé d'insouciance"
Chanter,
En mettant tout son cœur
Dans le chœur;
Et la pleine conscience
Dissout les résistances.
POEME DU JEUDI 24 MAI
Pour les jeudi en poésie de Jill-Bill
Sensualité
Poser la main sur un tronc
Est conversation,
Ecouter le chant des oiseaux
Est cadeau,
Sentir le vent frissonner sur la peau
Est caresse,
Inscrire avec bonheur son geste dans l’espace,
Est présence,
Ressentir dans sa chair toutes abominations
Est souffrances.
QUELLE COULEUR...
J'aurais pu, chère Tricôtine, célébrer le rouge pompon qu'il suffit d'effleurer pour avoir du Bonheur. J'aurais pu. D'autres ancres me retiennent....
Quelle couleur
S’accorde à mon humeur,
Quand mon diapason intérieur
Vibre à mes émotions ?
Au fond de moi comme un continuo
Qui fredonne.
Vert.
J’aime ce mot ouvert.
C’est le ton du printemps,
C’est une direction, une modulation ;
Un mot qui dure ou qui est tu.
Vert de terre et vert de mer.
Et ma nuance d’élection,
Un mot très doux pour pierre dure,
Tons délicats porteurs d’Orient:
Verts jades.
FACE A LA MER 2
Ce petit texte encore, pour Suzâme:
L’envie de sentir encore, dans sa main,
La barre, qui résiste un peu,
Lorsque le bateau gîte.
FACE A LA MER 1
C’est l’odeur d’iode et de varech.
Le vent, qui sèche les embruns : lèvres salées
Goulument léchées.
C’est l’appel.