QUAND L'HEURE...

Quand l’heure sera rousse

Avancer en vibrant

Sans en être brisé.

Fendre, d’un feulement

Le flot de vie, infiniment,

Jusqu’à sombrer sans bruit.

Chavirer dans le calme noir,

Immuable et serein

Comme une dalle d’obsidienne.

Comments

[Alice]

La, penser pour vivre et l'intégrer au parcours de sa vie pour ne pas être pris au dépourvu :-) à trop l'avoir niée. Qaunt au passage comme tu l'écris avec acuité (champ lexical) j'aime beaucoup,
le passage ultime, l'accepter me semble toujours irrationnel !

[Nounedeb]

C'est bien sûr très personnel. Je regrette qu'à l'heure actuelle parler de la mort soit quasiment tabou. Cela m'aide à mieux vivre, à mieux vieillir, je crois. Les mots qui me viennent et me
plaisent dépassent parfois ma pensée...

[mansfield]

Que l'heure arrive, c'est inéluctable, mais le plus tard possible! un poème d'une lucidité terrible!

[Nounedeb]

Les mots qui me viennent, dont j'aime la sonorité, accentuent parfois l'intention de départ, ou la détournent...

[Carole]

C'est beau, Nounedeb, mais... funèbre. Pourtant, même mourir, c'est une façon de vivre, puisque vivre va vers mourir.

"Quand l'heure sera rousse,
vivre cette secousse,
grandir dans la lumière
sur la peau de la terre
et, chavirant de vie
vibrer de poésie,
dans le dernier soupir
et le dernier sourire..."

une autre version... mais tu ne vas pas être d'accord.

[Nounedeb]

C'est vrai, j'aime penser à la mort. A la mienne. Peut-être parce que c'est finalement la seule certitude sur laquelle je peux m'appuyer. C'est à présent plutôt tabou. Cela m'aide à vivre mieux,
continuer à grandir.  Merci pour ton petit texte - peut être un tremplin?

[Hélène Carle]

S'abandonner, confiant, aux bras du temps qui ne demande qu'à s'effacer.

Hélène*

[Nounedeb]

Merci Hélène pour ce commentaire sensible.

[flipperine]

bonne nuit

[Nounedeb]

Coucou Flipperine, merci: j'ai bien dormi!