meteoriques
AOUT 3
L’orient était couleur safran
Et l’occident grondait
Pour un éveil d’oiseaux.
AOUT 2
Dans leur élan vers la hauteur
Les haricots à rame ont coiffé le rosier
Qui grimpe à leur côté.
Sais-tu, huitième pansélène,
Quel fruit naîtra de leur union ?
Bouquet de haricots ou roses à manger ?
HUITIEME PANSELENE
Lune, tu t’étais bien cachée,
Mais je t’ai vue, échevelée.
Honteuse de n’être pas coiffée,
Tu t’es mis un petit chapeau
De nuages, comme un plumeau.
Pour épouvanter les oiseaux?
AOÛT 1
Amie tourterelle
Perchée sur la cheminée
Tu roucoules.
Et moi, assise
Auprès de l’âtre froid
- C’est l’Août –
Je reçois comme un lait
Ton chant qui coule
Si doucement voluptueux.
RONDEAU POUR L'AOÛT
Qui es-tu donc, mois d’Août, avec ton opulence ?
Tes plages submergées, marées de foules avides
Qui fluent et qui refluent comme un humain liquide ;
Avec l’odeur des crèmes, passées en abondance,
On ne sent plus la mer. Que des odeurs putrides.
Où allons-nous, mois d’Août, avec cette croyance
Qu’un bonheur frelaté comble nos espérances?
Et encore tes orages, et ta chaleur torride ;
Voici tes fruits mûris, tes guêpes-alors prudence !
On a le nez levé vers les astéroïdes
Griffant soudain la nuit, éveillant nos consciences
De leurs messages venus des Perséides.
Qui es-tu donc mois d’Août pour que j’aie tant souffrance
A écrire ce rondeau dépourvu d’élégance ?
Tu es riche, mois d’Août, et je reste stupide.
JUILLET 1
Sous le crachin
Oiseaux muets.
Bois en chagrin.
SEPTIEME PANSELENE
Poème du jeudi, où il est aussi question de 14 Juillet, comme l' a suggéré Jill Bill
Voici que tu t’avances, septième pansélène,
Précédée de tonnerres et de brillants éclairs,
Puis voici des pétards et des feux d’artifices.
Et toi. Calme, nimbée d’un souverain silence.
MERCREDI JOUR BLANC
Mercredi, jour blanc, jour bleu, jour léger
Jeudi lourd des souvenirs enfouis
Vendredi danse d'un pied sur l'autre, il est entre-deux, lisière
Samedi nait dans les feuilles des livres, et s'épuise dans celles des arbres
Dimanche très libre, très flottant; là le rêve s'épanche
Lundi comme une petite roue dentée qui se met en marche
Mardi sérieux va son chemin - petit cheval.
RONDEAU POUR LE MOIS DE JUILLET
Le ciel à l’aube était doré.
Et l’air calme était frais encore,
Les oiseaux sur le fil posés
Pépiaient, saluant l’aurore.
Première tomate, un trésor,
Premiers haricots récoltés,
Le ciel à l’aube irradiait d’or
Avec un vent d’Est tôt levé.
Il pleut des prunes : C’est l’été.
Les poissons nagent sans effort
Le nénuphar a bien poussé.
Le ciel à l’aube était doré.
L’air léger était frais encore.