meteoriques
CHALEUR.
Dans la chaleur sèche
Une bulle d’air brûlant s’élève
En tourbillon.
Très haut des cigognes planent, en rond.
APRES ECLATS...
Après éclats, fumées, pétards, fusées,
Tôt matin partager,
Cœur orant,
Le croissant de Lune
Avec Jupiter et Vénus.
(17 Juillet, 6h)
MAI 2012 5
Ces petits cumulus,
Non plus des tavelures,
Mais taches de rousseur.
Blanches.
Le ciel a rajeuni.
AVRIL 2012 3
Le monde est vert et gris : Avril fond sous la pluie.
Le jardin en exil au-delà du carreau
Si loin qu’il faut chausser les bottes ; hors de l’abri
S’élancer, à quoi bon ? On est si bien au chaud
Dans la pénombre quiète. Temps de l’introspection,
Retour sur soi, distance. Méditer. Il le faut,
Avec le crayon proche - parfois l’inspiration
Fleurit en vacuité. Sous la pluie entêtée
Le jardin éveillait jadis des émotions.
Pourrai-je encore écrire ? Il y a tant d’ondées
Qu’il bruine sur mon âme. Que la mélancolie
S’abreuve de la pluie ! Je suis tout étonnée
Quand brutal le soleil paraît : Une éclaircie !
Le monde est vert et brille: Avril est sous la pluie.
LA PLUIE
A toi, Suzanne, cette genèse de la pluie:
La Pluie. Implacable et placide.
Il pleut. Qu’est-ce qu’on y peut ?
Le ciel égoutte son plasma,
Noie les platiers.
La pluie tient son plenum replet.
On se replie dans son péplum pour pleurer
En plissant les paupières, pleurotes.
La pluie me plombe. Il va pourtant falloir plonger
Plutôt que se plaire au plumard,
Sous la Pluie placide, dans une flaque de Plata.
AVRIL 2012 1
Avril est plein d'incertitudes.
Je voudrais sourire. Cependant,
Trop encline à la solitude
Je dois trouver un nouveau chant
Qui pulvérise l'amertume;
Accueillir les mondes flottants
Pour un voyage à bout de plume.
Avril, le mois des artifices.
Arbres en fleurs: Pollen et rhumes.
Glisser aussi dans l'orifice
De l'urne le bon bulletin !
Attendre, comme au sacrifice.
Avril, mois fragile ou coquin;
Les fleurs passées, viendront des fruits
Et des lendemains incertains.
Mondes flottants j'aime vos bruits;
Vos ciels saturés d'étincelles.
Que vive à jamais, dans leurs nuits,
La poésie intemporelle.
MARS 2012 DERNIERE. DISTIQUE
Épines noires blanches de fleurs. Pétales
Se répandant sur l’eau, s' étalent.
MARS 2012 4
J’ai le printemps qui chante :
L’appel lancinant de la huppe
Annonce celui du coucou,
Et l’envolée de l’alouette
Le sifflet du merle moqueur.
MARS 2012 3
Le vent a troussé le ciel,
Soufflé ses jupons,
Roulé ses volants,
Dévoilé sa peau.
Bleue.
MARS 2012 2
Au ventre soyeux
D’un ciel poudré de brume
Le nombril lumineux
D’un lever de lune.
Ce matin, lever de soleil dont l'éclat était si tamisé qu'on aurait dit la lune. Et justement, j'avais
besoin de la lune, pour, non vraiment la rime, mais presque.