meteoriques
RONDEAU POUR FETER AVRIL
Voici l’élégant mois d’Avril,
D’arbres en fleurs emperruqué,
Pétales blancs vite envolés
Avec leur parfum volatil.
Voici l’élégant mois d’Avril.
Le soleil est en majesté,
Aveuglant et soudain voilé :
Gare à l’averse de grésil.
Ne te découvre pas d’un fil
Pour peindre ses verts nuancés,
Du délicat au plus foncé.
Ne te découvre pas d’un fil
Pour accueillir le mois d’Avril.
CLAIR DE LUNE
A la troisième pansélène
J’ai vu rose dans le ciel gris-bleu
Séléné se lever, insolente évidence.
J’ai vu son œil rond de cyclope
Se recouvrir d’un voile de deuil,
Et puis se dévoiler
Pour nous fixer
De son regard impitoyable.
MARS 2011 2
Rondeau de printemps (rien à voir avec rouleau de printemps)
Quand le bel endormi s’éveille,
Soucis, jonquilles et pâquerettes,
Prunus, capiteuses violettes
Ouvrent des yeux qui m’émerveillent.
Les frais pissenlits font salade
Les oiseaux chantent sur la treille.
Dès que l’endormi se réveille
La muse incite à la balade.
Mais que cet endormi s’éveille
Et les poules nuit et jour caquètent,
L’herbe pousse, les tondeuses hoquètent,
Les tracteurs font fuir le poète.
Ciel, le bel endormi s’éveille !
MARS 2011 1
Ce matin au levant
Dans la nuit encore sombre
Et la Lune et Vénus
Dessinaient dans le ciel
Comme un encouragement
Aux peuples révoltés.
FEVRIER 2011 5
A la deuxième pansélène
Du côté du levant,
La petite Vénus clignait de l’œil
Face au coucher de Lune.
A la deuxième pansélène
Vénus,
Au réveil des oiseaux.
MATIN
Sous sa paupière de nuages
L’œil du soleil s’est entr’ouvert
Fendu d’orange mêlé de rose.
FEVRIER 2011 4
Au crépuscule, ciel gris,
Brume traînant au sol;
Entre-deux rose.
RONDEAU (?) DE FIN D'HIVER
Noir éventail, la nuit reflue.
Le vent de son souffle rapide
A dissipé les nues flaccides
Qui voilaient le firmament nu.
Noir éventail, l’ombre reflue.
Des étoiles la nuit repue
A estompé le froid acide,
Aube, ta douceur est humide;
D’un noir éventail la nuit mue.
Un appel clair, angoisses tues ;
Ce n’est pas un réveil languide
Des oiseaux : vols furtifs, rapides –
Ton noir éventail, nuit, reflue.
FEVRIER 2011 2
Les rides sur le sable :
Partition inconnue
Que seule la mer déchiffre.