atelier d' ecriture
PORTRAIT
Tricôtine nous enjoint de broder notre portrait au petit point. Hélas, je n'aime pas coudre!
Naïve véhémente inhibée 60 bavarde réservée blancs ignare déjantée intello ( oh !) casse-pieds 39 sensible prétentieuse 170 peureuse curieuse solitaire misanthrope-mais-se-soigne timide 1943 puriste-mais-se-soigne touche-à-tout toutes-ses-dents (enfin presque) intègre (moins-la-vésicule) heureuse verts du vent du flan du nanan ? Nan ! Noune.
POUR FAIRE GAGNER POESIENNE AU SRABBLE
Tiens, Poésienne, voilà une brassée de X,Y,Z
« Un, deux, toum toum toum, dix, onze, douze, treize…Stop ! ». D’un coup de klaxon, le tyran presbyte arrête les xylophones en train de jouer une mazurka devant la ziggourat tzigane couverte de gazon.
Il branche son gyroscope et dit : « Suivez-moi ! » aux sympathiques zélotes. « Dans un autre azimut, nous ne nous enfoncerons plus dans les syrtes, nous serons sur de la pouzzolane et du porphyre. Saxophones et tympanons pourront jouer sans danger l’air des sylphides. »
« Répétons ! Jouez plus syncopé, Fausse note à la sixte ! Ne vous relaxez pas, on n’est pas dans la chapelle Sixtine ! Du style ! Que ca brille comme un joyau ! Monsieur Loyal, faites entrer les bayadères. Soyez légères comme des gazelles ! Plus haut, plus haut, n’ayez pas peur de crever la couche d’ozone ! Costumière, il leur faudrait des élytres couleur d’azur…Qu’est ce que c’est que cette zizanie ? Le prof de yoga se prend pour Zorro ou quoi ? Non, ce n’est pas le moment de festoyer ! Repos, sinon vous aurez une kyrielle de courbatures. Quel bazar ! Arrêtez de zonzonner comme ça, ça me vexe. Relaxation pour tout le monde. N’attendez pas de compliments dithyrambiques avant d’avoir rééquilibré votre yin et votre yang ».
SCIENCE FICTION
Habitant des étoiles, vous débarquez sur terre après un long voyage pour observer les êtres humains, livrez nous vos premières impressions. J'y vais, poésienne :
Allo ! Planète PN ? J’atterris. Je suis dans un tunnel tout noir et sale, si c’est ça la Terre, mieux vaut ne pas y aller. Ah, une ouverture, de la lumière, des terriens !!
Alors, ils sont à peu près comme nous et très différents : Pas ou peu de barbe, pas ou peu blanche. Des grands et d’autres pas, des gros et d’autres pas.
Les vêtements : N’importe quoi, au lieu de notre pratique manteau rouge à capuche..
Ce qu’ils mangent : on dirait du bois, qu’ils coupent en tranche avec un simple couteau, incroyable. Il y a aussi des boules noires qui ressemblent à des crottes de rennes.
Ce qu’ils boivent : un liquide jaune très clair et qui fait des bulles.
Ils parlent, fort, ils chantent, je n’y comprends rien. J’ai peur, heureusement ils ne m’ont pas vu. Je rentre !
Zut, J’ai oublié mes paquets de survie !
SOUS LE ZODIAQUE
A Poésienne , et sous le zodiaque.
Par une nuit claire et sans lune
Je me suis couchée sur le dos
Et j’ai scruté la Voie Lactée,
Espérant que deux beaux gémeaux
Sur les plateaux d’une balance
Soutenue par un sagittaire
Verseraient le lait d’un taureau
Sur la crinière d’un lion
Qui aurait croqué des poissons.
Mais un crabe agitant ses pinces
Ayant effrayé une vierge,
Un gros capricorne énervé
Par une piqûre de scorpion
Envoya bouler un bélier.
Je m éveillais.
Foudre et tonnerre : j’étais trempée.
UNE VILLE LA NUIT
Un poème sur ce thème proposé par Lilou.
Vers le sud,
A cent kilomètres.
L’atmosphère est assez limpide.
Le plafond nuageux assez haut.
Alors je la vois,
Halo un peu clair dans la nuit.
Reflet des lumières de la ville sur les nuages.
Bordeaux.
MON PORTRAIT A LA UNE ...
Quel défi! Avoir ainsi la vedette!
Revenant de la boîte à lettre située au bout du chemin, je déchire machinalement l’emballage plastique pudiquement opaque qui enveloppe Charlie Hebdo. Je mets le plastique dans la poubelle (verte), et je m’asseois à la table de jardin pour un premier coup d’œil. Cri! C’est bien moi, ce dessin de Cabu, avec cette légende :" Non ! N…B n’a pas…" N’a pas quoi ? Et ceci : "Charlie dément l’ignoble rumeur" – Où ont-il été pêcher tout ça ? Je feuillette fébrilement, cherchant un article, une explication. Je finis par trouver un petit paragraphe sous le billet de Cavanna. Le voici :
"Charlie dément la rumeur persistante insinuant qu’une blogueuse mystérieusement disparue avait été mangée par un requin en tentant de battre le record de la traversée de la Mer Rouge en planche à voile. En effet, nous l’avons retrouvée errant dans le Médoc après avoir traversé l’estuaire non pas en planche à voile, mais plus prosaïquement par le bac. Elle s’était égarée en sortant du bateau. Elle a été recueillie et réconfortée par une charmante T…. qui a préféré garder l’anonymat, mais nous savons de source sûre qu’elle appartient à une confrérie de Pieds Nickelés."
Mais où ont-il été pêcher tout ça? Je me demande si je ne devrais pas porter plainte...
ALITEE!
Ou la musicalité du vert-de-gris...
Alitée!
Quelle alacrité! Serais-je grippée?
Littérature; pas de température,
Juste fièvre du samedi soir
Versus collutoire à déglutir
A petits coup de glotte:
Une musique de qualité, Muses!
UNE AFFAIRE DE LACETS
Vert de grisaille nous propose de nous délasser avec des lacets. Point n’est besoin d’être salaces.
Lasse de lacer mes lacets, j’avais juré de les jeter à tout jamais et me balader béatement dans de bonnes baskets béantes. Las ! Assez ! Cessez de vous gausser ! Car sans mes lacets, j’enlaçais un lampadaire. Affaire classée, je suis moins fière. Je fais la manche, sans rien à mâcher, pour racheter des lacets, ne plus craindre de me ramasser avec des baskets à ramages.
BADINAGES
Badinages libres? badinons, badinons avec vertdegrisaille
Badiner n'est pas anodin,
Coup de baguette n'est pas caresse,
Et pas tendre le coup de badin.
A moins d'une histoire de béguin.
On peut alors, tout en souplesse,
Badiner avec un badin;
S'amuser sans faire de promesses.
...ET SUITE APRES LE COMMENTAIRE DE DAN
Il me faut donc écrire au fond d’un calepin
Que badiner n’est pas plus sérieux qu’un béguin
Que béguin ne vaut pas la bague, et que Didon
Dîna, dit-on, d’un dodu dindon. Badiner,
Donc, sans badine. Dan est un sage, et je m’incline.
CECI N'EST PAS UN POEME
C’est l’heure ! Les aiguilles de sa montre marquent 6h, celle du compas lui indique le Nord : le frère du cuistot s’élance, non pas chaussé de talons aiguille, mais de bonnes chaussures d’escalade. Il commence par fouler un tapis d’aiguilles de pins avant d’entamer l’ascension de l’Aiguille Verte. Il est serein. Il a pensé à tout. Il a même emporté une aiguille à tricoter et une pomme de terre à piquer dessus en cas d’orage - mais pas une aiguille à coudre: trop dangereux en cas de chute.
Tricôtine, tu veux savoir s’il a réussi ? Remonte jusqu’au Défi 65…