atelier d' ecriture
5 COURS POEMES
5 courts poèmes pour 5 photos.
Petit poisson deviendra
Grand pourvu que
Dieu lui prête vie.
Palmiers de lumière
Vite disparus.
Reste la fumée.
Vue aérienne
Révélant les ruines
D’une cité ancienne.
Les violoncelles flirtent
Avec les sièges en mariées.
Projecteurs indiscrets !
Concours de lancer de savates
A Rio de Janeiro.
On n’a pas retrouvé la gagnante.
BATTEZ COUPEZ ETALEZ LES PHOTOS...
Voici, chers Croqueurs, quelques photos. Comme des cartes, battez, coupez, rebattez, étalez-les virtuellement sur une table et faites en une réussite. Pardon, un texte (qui sera forcément réussi...)
Postez votre texte pour
Lundi 19 Mars à 8 heures
(programmez)
et n'oubliez pas les Jeudis en poésie:
Pour le15 Mars, si cela vous inspire, vous pouvez choisir une seule photo et laisser courir votre plume, pour un sonnet, un rondeau, un haïku, ou forme
libre.
Pour le 22 Mars, utilisez uniquement des rimes en "pa" (à l'oreille), et en "able".
BON DEFI!
QUEL DRAME...
Lilou Fredotte nous propose ce défi:
Quel drame terrible a bien pu pousser
celui qui a "réellement" donné sa langue au chat ?
A partir d'une expression choisie
dans le poème de
Je vous invite à inventer une histoire en prenant
littéralement une ou plusieurs de ces expressions
au pied de la lettre.
Ayant donné sa langue au chat pour empêcher celui-ci de vouloir endormir le mulot qu’il avait attrapé pour le manger, il ne put crier « au loup » quand il vit le fauve se dédoubler pour courir deux lièvres à la fois. Ne pouvant se justifier, il ne lui restait plus qu’à avaler des couleuvres (sans les mâcher), punition qu’on lui infligea après l’avoir accusé de noyer le poisson, alors qu’il le remettait à l’eau, comme tout jaïn se doit de le faire, après, justement, l’avoir sauvé des griffes du chat…
A UN GRAND...
Le grand roi de toutes les Saxes
Ne veut pas que l’on l’égratigne.
La blessure la plus bénigne,
Et le voilà qui passe un fax
Au rebouteux le plus insigne.
-A la fin de l’envoi, je signe.
Le grand roi de toutes les Saxes
N’aime pas les tumeurs bénignes.
A la moindre plaie il s’indigne,
Il la triture et la malaxe
Jusqu’à la rendre très maligne.
-A la fin de l’envoi, je signe.
Le grand roi de toutes les Saxes
De son écriture curviligne
A la poésie il assigne
Et la grammaire, et la syntaxe.
Ses sujets s’en fichent comme d’une guigne.
-A la fin de l’envoi, je signe.
Le grand roi de toutes les Saxes
Quand il est mécontent, trépigne.
A notre vindicte il désigne
Un coupable, puis le relaxe.
Pour le pauvre homme s’est la guigne.
-A la fin de l’envoi, je signe.
Le grand roi de toutes les Saxes
Veut boire. Ce grand longiligne
Exagère, et c’est dans les vignes
Du Seigneur, qu’ivre, il se relaxe.
Ah ! C’est le dernier interligne :
Racbouni a dit la consigne.
Je l’ai fait, c’est l’envoi, je signe.
Nounedaxe.
UNE FABLE POUR LENAÏG, QUI A DEMANDE UNE CHANSON...
Lenaïg, ayant gribouillé tout l’été
Se trouva sans un bonnet
Quand la neige fut tombée.
Pas un seul petit chapeau
Pour couvrir son ciboulot.
Elle tapa sur sa machine
L’adresse de Tricôtine,
La priant de crocheter
Quelque écharpe, pour se chauffer
Avant la saison nouvelle.
Je t’enverrai, lui dit-elle,
En retour, des chocolats
Au lait, noirs ou pas.
Tricôtine est une rêveuse.
En tout elle est généreuse.
Qu’écrivais-tu, aux temps chauds
Quand je cousais des paletots?
-De Rahar, les aventures ;
Tu les as lues sur mon blog.
-Je me mets à la couture.
En attendant, prends donc un grog !
COUVRE CHEF
Lenaïg, très attentionnée, nous conseille de sortir couvert(e)s:
En bref : couvre-chef !
A partir de ce mot, on écrira ce qu'on voudra !
Une seule condition : glisser Qui m'aime me suive ! dans son texte.
Je démarre sur les chapeaux de roues
Car voici Lundi qui approche.
Chapeau bas, tout d’abord, à celles
Qui le portent, à voilette, ou vert.
La grande enrhumée que je suis
Leur préfère un grossier bonnet.
Quand à ceux qui portent des plumes,
Suivons-les, puisque Henri
IV dit, dit-on,
Agitant son panache blanc :
« Qui m’aime me suive ! »
Pas question de te faire porter
Le chapeau, Lenaïg, de ces pauvres vers.
J’en assume la maternité
Dussé-je toute ma vie en
Travailler du chapeau
Arborant un chapeau chinois
En guise de passoire.
SI J'AVAIS UN ROBOT...
Si j’avais un robot
Il tondrait les orties,
J’en filerais les tiges
Pour m’en faire une veste,
J’aurai l’air d’une pauvresse.
Si j’avais un mouton,
Il brouterait les ronces,
Je filerais sa laine,
J’en ferais des chaussettes,
Je serais une princesse.
CHOISIR UN OBJET...
Voici ce que nous propose Enriqueta:
Choisissez un objet / une machine et racontez nous sa vie humanisée et ses
relations avec vous (ou avec un autre humain) qu'elles soient positives ou négatives, c'est tout trouvé!
Rutilante, elle ne le fût pas longtemps.
Neuve, sensée épargner mes forces déclinantes – mais, faire un peu d’exercice quand même : j’avais
choisi le démarrage à la ficelle, à cause sans doute d’une nostalgie malsaine pour le Seagull (les initiés comprendront, peut-être le seul Dan).
Bref, cette petite chose achetée à bas prix et vantée peu bruyante a vaillamment rempli son
office.
Un temps.
Car étant donné le régime sévère que je lui infligeai, tenant plus du débroussaillage d’un coin de
garrigue que de l’entretien d’un gazon anglais, elle s’est mise à vibrer bruyamment de toutes parts, à expulser des morceaux noirs de plus en plus gros. Et puis elle ne m’a plus tractée. Je
me suis donc remise à pousser. Tiens, j’y arrive encore !
Allégées de ses plastiques, d’une courroie inutile, elle ronronnerait presque. Tant que la ficelle et
mon épaule tiennent, elle finit par démarrer.
Elle est devenue une épure de tondeuse. De temps en temps, je lui parle…
SUPERSTITION
Pour Enriqueta qui propose "Superstition"
Supputation
Perquisition
Station étoiles
Titillation
Scions, scions
Supervision
Des gnomons
En ignition
Submersion farine
Déréliction sucrine
Superstition ?
Supraconduction.
ESPECE DE POEME
Pour faire front, puisque Tricôtine nous demande "Rétrospective ou Rétroviseur" ( pourquoi pas Rétrograde, Plantigrade, Rétropédalage pendant qu'elle y est! ) allons-y:
J’étais bien un peu rétro
Mais tranquille dans le métro
Quand dans mon viseur
Je vois un videur
Dans l’expectative
N’étant pas de Paris native
J’ai pris la tangente au galop.
J’étais vraiment trop rétro.