CLAIR DE LUNE

A la troisième pansélène

J’ai vu rose dans le ciel gris-bleu

Séléné se lever, insolente évidence.

J’ai vu son œil rond de cyclope

Se recouvrir d’un voile de deuil,

Et puis se dévoiler

Pour nous fixer

De son regard impitoyable.

Comments

[Lenaïg]

Et ici la Lune arbore une beauté froide et, oui, sur tes lignes et dans les commentaires, on apprend des mots.

[el duende]

Mais pourquoi la lune a t-elle si mauvaise presse? Chez Lorca il en était ainsi aussi.Pour ma part, c'est une nuit sans lune que je trouve effrayante... La lune veille, c'est une sentinelle dans
la nuit. En tous cas j'ai découvert ce superbe vocable qu'est la "panselene"...

[Nounedeb]

Merci, El duende...Grâce à toi j'ai appris ce qu'était, "duende". Je ne vois pas toujours la lune d'un mauvais oeil, bien au contraire, et souvent elle m'inspire. Mais là elle symbolisait pour
moi un regard froid et détaché sur les vicissitudes du moment.

[askelia]

j'ai appris du vocabulaire par là :)

[Mamie Claude]

Chez toi Noune je trouve beaucoup de champignons, pas des noirs mais des girolles d'or.


Parfois, même souvent, j'ai du travail avec toi, car je cherche quand j'ignore un mot ... j'ai pas honte, je suis toujours heureuse d'apprendre malgré mon grand âge. Gros bisous et bon dimanche

[Nounedeb]

Salut Mamie Claude. Je suis comme toi, j'aime les mots nouveaux, et je trouve amusant de les utiliser rapidement: il n'y a pas très longtemps que j'ai rencontré "pansélène"!


Grosses bises à toi.

[ignatius]

Ah la lune t'inspire beaucoup. Tu connais le chant XXIII des canti de Leopardi?


"cha fai luna, in ciel? dimme, silencioza luna, che fai?"...

[Nounedeb]

Heu, non. J'ai bien acheté, dans ma folle jeunesse, la Divine Comédie du divin Dante, et commencé à lire, jeté
l'éponge, repoussant à un plus tard qui n'est pas encore arrivé. Leopardi, ne connais hélas pas. Cependant il me semble avoir compris. J'aime entendre l'italien (heu, c'est bien de l'italien?)